Boiser plusieurs hectares, est-ce réellement possible ?
21/05/2025 #Document #Populiculture #Environnement #Société Centre-Val de Loire
Boiser plusieurs hectares, est-ce réellement possible ?
1) Une situation aberrante pour la filière...
Actuellement, pour boiser au-delà de 0.5 ha, le propriétaire doit faire une demande d’examen au cas par cas auprès de la DREAL sur l’opportunité de faire une étude d’incidence environnementale.
D’abord le dossier de demande en lui-même a un effet dissuasif au regard de sa forme et des questions posées. Et une fois cette étape franchie, la réalisation éventuelle d’une étude d’incidence environnementale est souvent le coup de grâce, car le coût de celle-ci reste exorbitant surtout pour des projets en général de petite taille.
Ces dispositions paraissent aberrantes aux forestiers, puisque bien souvent on parle de terrains agricoles (selon les cas avec apport d’engrais chimiques, épandages de pesticides, tassement de sol etc.) que les propriétaires souhaitent boiser donc transformer en forêt. Avec cette règlementation, les propriétaires sont donc dissuadés d’aller vers une production plus naturelle.
En ce qui concerne la filière peuplier, il s’avère que ces boisements, même de petite surface compte tenu de la vitesse de croissance élevée de cette essence, permettent pourtant de reconstituer rapidement une ressource naturelle locale, qui sera ensuite récoltée et transformée par nos industries en circuit court.
Le bois de peuplier très spécifique et non-remplaçable permet notamment de contribuer à limiter l’usage du plastique et à limiter les imports d’autres produits. Pour être clair : moins de Peuplier = plus de plastique et d’autres matériaux polluants.
La filière considère donc que la dissuasion et l’interdiction de boiser en Peuplier sont contreproductives sur le plan environnemental.
2) … mais des espoirs et des situations encourageantes
Sans attendre que les pouvoirs publics prennent conscience de l’aberration actuelle, des exemples encourageants montrent qu’il est possible de boiser même plusieurs hectares. Dans bien des endroits, le personnel administratif qui connait le terrain et se situe alors hors des dogmes peut se prononcer positivement pour un retour à la forêt de terres qui ne sont plus aptes à l’agriculture.
Sur de nombreux sites sensibles sur le plan environnemental, il est démontré que la populiculture telle que conseillée par les professionnels permet de répondre à la fois au besoin de production d’un matériau naturel local et renouvelable, et à un excellent niveau de qualité environnemental.
Quelques adaptations supplémentaires, dont l’utilité de certaines n’est pas démontrée, permettent de rassurer et peuvent être réalisées tout en maintenant un bon niveau de production de bois.
Nous vous proposons de prendre connaissance du communiqué réalisé par Néosylva, sur une expérience réussie de boisement de 50 ha de peuplier.
Ce dossier met en évidence le travail préparatoire pour intégrer au projet de boisement l’ensemble des enjeux environnementaux, et démontre lui aussi qu’il est possible d'éviter les décisions dogmatiques pour aller vers des positions favorables à la forêt et à l’environnement.
Téléchargez le dossier de Néosylva
